
L’année 1996 est riche en sorties, notamment avec des titres emblématiques sur consoles 16 bits et l’arrivée de nouvelles consoles. Quels jeux as-tu particulièrement suivis ou attendus pendant les premiers mois de l’année ?
L’année sera effectivement riche en sortie mais ce sera plutôt en seconde partie d’année me concernant. Les premiers mois sont assez calmes avec que quelques jeux notables sur les anciennes consoles. On trouvera quelques RPG en import comme Breath of Fire 2 ou Bahamut Lagoon. Le point notable est surtout le poster de Player One sur le thème de Dragon Quest 6 que j’ai arboré dans ma chambre pendant des années. En France le gros jeu reste Donkey Kong Country 2. Je n’ai joué qu’au premier et le 2 est assez bien noté encore aujourd’hui. Je n’ai pas été très fan du gameplay et de l’esthétique globale de la série donc je n’étais pas plus intéressé que ça. Dans une moindre mesure, il y a Secret of Evermore. Le jeu fait parti de la grande liste de ceux que je n’ai pas essayés bien que sortis en France. Secret of Mana est resté ma référence de la série et j’aurais surtout aimé joué à Seiken Densetsu 3.





Tu évoques le poster de Dragon Quest 6, une série culte mais encore peu connue en France. Qu’est-ce qui te plaisait tant dans cet univers et cette saga au point d’afficher le poster dans ta chambre ?
Dragon Quest 6 est le dernier épisode de la saga sur Super Famicom. Contrairement à Final Fantasy 6, il n’aura pas le droit à une sortie aux Etats Unis, ce qui va me bloquer dans la volonté d’achat. Les magazines mettaient bien en avant la difficulté d’aborder le jeu sans avoir aucune notion de japonais et vu que un des intérêts principaux de ce type de jeu est le scénario, impossible de mettre 650 francs pour ne rien comprendre. J’ai fait quelques exceptions comme déjà dit pour certains titres mais soit comprendre le japonais n’avait pas d’importance, soit je connaissais l’histoire. Donc ici, ce qui me plaisait vraiment, c’était le chara design de Akira Toriyama.


Finalement, comment imaginais-tu la suite pour la franchise Dragon Quest ? Penses-tu qu’une sortie européenne aurait changé quelque chose pour sa popularité en France dans les années 90 ?
J’étais déjà résigné à ne pas voir cette série sortir un jour en France. C’est arrivé finalement des années plus tard. A l’époque je n’aurais jamais misé un franc là-dessus. De toute façon, j’allais me séparer de ma Super Nintendo et me consacrer aux jeux sur Playstation.


Avec le passage à une nouvelle génération, as-tu ressenti une certaine nostalgie en te séparant de la Super Nintendo, ou étais-tu déjà prêt à tourner la page ?
Nostalgie oui. Ce n’était pas évident de se défaire de la Super Nintendo comme ça. La Playstation avait beau être plus récente, les jeux n’étaient pas encore aussi beaux qu’ils le pourraient. Quand on voit Yoshi’s Island ou ce que proposait Final Fantasy 6, difficile de dire que l’utilisation de la 3D changeait vraiment quelque chose. Idem côté musique car si le CD apportait un bon en avant sur la qualité, beaucoup de musiques de jeux sur 16 bits sont emblématiques et devenu des classiques aujourd’hui. Cette période représente également pour moi le moment où j’ai eu le plus de temps pour jouer avec mes consoles. On pourrait dire que l’on s’approche de l’apogée. Ce qui va vraiment commencer à éloigner cette nostalgie des jeux sur Super Nintendo sera principalement la sortie de Bio Hazard et l’annonce de Final Fantasy 7.





Tu évoques une période où tu avais le plus de temps pour jouer. Si tu devais choisir un jeu de cette époque qui résume pour toi l’apogée du plaisir de jouer sur Super Nintendo, lequel serait-ce ?
Nous en avons déjà parlé mais comme ce sera certainement la dernière fois que nous l’évoquerons, je dirais que le jeu qui m’aura le plus marqué et restera un des jeux auquel je rejoue sans cesse, Super Mario Kart. Les suites me marqueront moins que celui-ci, qui mettait en avant la conduite et laissait moins de place à la chance. Et je ne parle pas du Battle mode et le nombre incalculable d’heure que j’ai passé dessus.


As-tu cherché des expériences similaires sur PlayStation, ou Super Mario Kart reste-t-il un plaisir unique à tes yeux ?
Je n’ai pas vraiment cherché d’expérience similaire. Je m’attendais plutôt à les retrouver avec la N64 qui devait sortir sous peu mais qui n’a eu de cesse d’être reportée. En janvier, tous les magazines titres sur cette dernière et quelques mois après parlent de son report…





Les premiers aperçus de la N64 ont fait beaucoup parler, notamment dans les magazines. Te souviens-tu de la première image ou vidéo qui t’a marqué et a nourri tes attentes pour cette console ?
Les premières images de la N64 étaient celles d’un remake de Final Fantasy 6. Forcément j’étais très enthousiaste. Ensuite on a pu voir Mario 64. Idem même sans vidéo. Le fait de passer à la 3D qui nous était présenté comme une innovation suffisait à donner envie de s’y essayer. Quelques images de Mario Kart avaient également été présentées. Plus que les images, c’était le fait de savoir que les licences cultes de la Super Nintendo allaient être de nouveau présentes sur N64. Donc oui j’étais dans l’attente mais elle commençait à être trop longue…




Finalement, l’attente a continué de s’étendre… Comment as-tu géré cette période où la sortie de la N64 semblait sans cesse repoussée, et en quoi cela a-t-il influencé ta perception de cette console avant même sa sortie ?
Le fait qu’elle soit repoussée à tout simplement mené à ne pas l’acheter. Comme dit maintes fois, l’achat d’une console était un véritable investissement donc une fois choisie, difficile d’en acheter une nouvelle. Le temps passant la ludothèque de la Playstation allait devenir beaucoup trop conséquent alors qu’au final sur N64, on ne retiendra que quelques jeux et majoritairement les licences de Nintendo. Dommage. Cela ne m’empêchera pas de jouer à la console chez des amis mais je n’ai jamais regretté de m’être dirigé vers la console de Sony.


À quel moment as-tu senti que la PlayStation allait vraiment s’imposer comme un choix évident pour toi ? Y a-t-il eu un jeu ou un moment en particulier qui a cristallisé ce sentiment ?
Comme je l’ai déjà plusieurs fois teasés, le fait que la démo de Final Fantasy 6 n’était qu’une démo et que Final Fantasy 7 allait arriver sur Playstation, je n’avais aucune raison de remettre mon choix en cause. Donc plus que l’envie d’être sur l’une ou l’autre des consoles, c’est avoir une nouvelle console qui m’intéressait. L’absence du titre que j’attendais le plus n’a fait que clore la discussion autour de l’achat d’une N64.


A suivre à partir de mai et l’été. Hâte d’y être.
Moi également !
